Questions et Réponses Catholiques

Questions et Réponses Catholiques du Vendredi 10 octobre 2025

En quoi la théologie négative éclaire-t-elle notre compréhension des mystères divins ?

La théologie négative nous rappelle que Dieu transcende infiniment notre compréhension humaine, comme le dit saint Thomas d'Aquin : "Nous ne pouvons savoir de Dieu ce qu'il est, mais seulement ce qu'il n'est pas." Cette approche purifie notre langage sur Dieu et nous oriente vers l'adoration silencieuse devant le mystère insondable de sa nature divine.

Quelle place donnez-vous au chapelet dans votre vie spirituelle quotidienne ?

Le chapelet est une prière mariale qui médite les mystères de la vie du Christ, constituant une véritable école de contemplation selon le pape Jean-Paul II. Par cette dévotion, on demande à Marie de nous former à regarder le Christ avec son cœur de mère, unissant la simplicité de la répétition à la profondeur de la méditation évangélique.

Comment expliquer simplement ce qu'est un mystère de la foi à un enfant ?

Un mystère de la foi est comme un trésor trop grand pour tenir dans notre petite tête : on sait qu'il est vrai et précieux, mais on ne peut pas en comprendre entièrement le contenu. Comme l'amour de tes parents que tu ressens complètement sans pouvoir l'expliquer par des mots, les mystères de Dieu nous dépassent mais nous font grandir dans la confiance et l'émerveillement.

Questions et Réponses Catholiques du Jeudi 09 octobre 2025

En quoi la doctrine thomiste des vertus infuses éclaire-t-elle la coopération entre la grâce divine et l'agir moral ?

La doctrine thomiste enseigne que les vertus infuses sont des habitus surnaturels donnés par Dieu avec la grâce sanctifiante, perfectionnant les facultés de l'âme pour agir selon la fin surnaturelle. Comme le dit saint Thomas : "La grâce n'est pas autre chose qu'un certain commencement de gloire en nous" (ST I-II, q. 111, a. 3). Ces vertus nous permettent de coopérer librement avec la grâce divine, car "Dieu qui t'a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi" (Saint Augustin).

Comment l'Évangile du jour (Lc 11, 5-13) révèle-t-il le lien entre la persévérance dans la prière et la croissance des vertus théologales ?

L'Évangile montre que la persévérance dans la prière (comme l'ami importun) nous dispose à recevoir les dons divins : "Demandez et l'on vous donnera" (Lc 11,9). Cette prière constante développe les vertus théologales : la foi qui reconnaît la bonté du Père, l'espérance qui attend avec confiance, et la charité qui nous unit à Lui. Saint Jean Chrysostome commente : "Ce n'est pas pour nous faire connaître sa volonté que Dieu diffère, mais pour nous rendre plus forts dans la prière."

Comment distinguer la vertu de prudence de la simple peur dans nos décisions quotidiennes ?

La prudence est la "recta ratio agibilium" (raison droite des actions) selon saint Thomas, éclairant le jugement pratique pour discerner le véritable bien. Elle diffère de la peur qui paralyse ou fait fuir le risque nécessaire. Comme le dit l'Écriture : "L'esprit de crainte n'est pas un esprit d'esclavage pour retomber dans la peur, mais un Esprit qui fait de vous des fils" (Rm 8,15). La prudence cherche activement le bien, tandis que la peur se replie égoïstement sur soi.