Questions et Réponses Catholiques

Questions et Réponses Catholiques du Vendredi 31 octobre 2025

Quel rôle joue Totus tuus dans l’histoire de l’Église ?

Totus tuus est la devise mariale du pape Jean-Paul II, inspirée de saint Louis-Marie Grignon de Montfort, exprimant une consécration totale à Jésus par Marie et ayant profondément renouvelé la spiritualité mariale dans l'Église contemporaine, particulièrement à travers l'encyclique Redemptoris Mater qui souligne le rôle maternel de Marie dans l'économie du salut.

En quoi la doctrine de l'analogie permet-elle d'aborder les mystères divins sans tomber dans l'apophatisme radical ?

La doctrine de l'analogie, développée par saint Thomas d'Aquin, permet de parler de Dieu en reconnaissant que nos concepts s'appliquent à Lui de manière éminente (analogia entis) sans nier Son incompréhensibilité, évitant ainsi à la fois l'univocité qui réduirait Dieu à nos catégories et l'équivocité qui rendrait toute connaissance impossible, comme le dit le Concile de Latran IV : "Entre le Créateur et la créature, on ne peut noter une si grande similitude sans devoir noter une plus grande dissemblance encore".

Comment la théologie thomiste distingue-t-elle la prière d'adoration des autres formes de prière dans le rapport aux mystères de la foi ?

La théologie thomiste distingue l'adoration (latrie) comme la forme suprême de prière réservée à Dieu seul, fondée sur la reconnaissance de Sa transcendance et de Sa seigneurie absolue, tandis que les autres formes comme la supplication ou l'action de grâces découlent de besoins particuliers ; saint Thomas précise dans la Somme Théologique que l'adoration "consiste à rendre à Dieu le respect qui Lui est dû en raison de Son excellence infinie".

Questions et Réponses Catholiques du Jeudi 30 octobre 2025

En quoi l'enseignement de Bienheureuse Bienvenue Bojani sur l'offrande des souffrances éclaire-t-il la compréhension de la vertu de force ?

La Bienheureuse Bienvenue Bojani enseignait que toute souffrance offerte à Dieu devient participation à la rédemption et moyen de sanctification, éclairant ainsi la vertu de force comme cette capacité surnaturelle de persévérer dans l'épreuve par amour, transformant la faiblesse humaine en puissance divine selon la parole de saint Paul : "Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort" (2 Co 12,10).

Comment l'Évangile du jour (Lc 13,22-30) nous invite-t-il à réfléchir sur le lien entre la porte étroite et l'exercice des vertus cardinales ?

L'Évangile nous montre que la porte étroite n'est pas seulement un passage mais un mode de vie exigeant qui suppose l'exercice constant des vertus cardinales : la prudence pour discerner le chemin du Royaume, la justice pour rendre à Dieu ce qui Lui est dû, la force pour persévérer malgré les difficultés, et la tempérance pour maîtriser nos passions qui nous détournent de l'essentiel.

Comment distinguer la vertu de prudence de la simple peur dans nos décisions quotidiennes ?

La prudence est la vertu qui dispose la raison à discerner en toute circonstance le véritable bien et à choisir les justes moyens de l'accomplir, s'enracinant dans la crainte de Dieu qui est commencement de sagesse, tandis que la peur est une passion qui paralyse ou pousse à fuir le bien par crainte des difficultés ; la première construit, la seconde détruit.